« Dans les tombes du temps, il n’y avait pas de cadravres, pas de squelettes empoussiérés. Les fantômes cyberarchitectoniques qui les hantaient étaient embaumés dans les codes métalliques des bandes mémorielles, transcriptions moléculaires tridimensionnelles des originaux vivants, entreposées au milieu des dunes par un acte de foi stupéfiant, dans l’espoir que la recréation physique des personnalités codées serait un jour possible. Au bout de cinq mille ans, on avait abandonné à regret les tentatives, mais, par respect pour ceux qui les avaient érigés, les mausolées avaient été abandonnés à la mer de Virgile et aux hasards du temps. » Les tombes du temps, J.G. Ballard 1963.
Biville, France. Octobre 2013.