The Anna Amalia Library is a place of memory. The first thing supporting this memory is the shelving that organizes the books. This organizational framework serves as something visible and long-lasting. Without it, we would be lost in a multitude of books, ourselves becoming lost and forgotten.

The other support for this memory is obviously the books themselves with their multitude of stories, images, places and lives – of signs. We wanted to show this plurality of places of time and space, in the manner of Iannis Xenakis’ “polytopes”.

There is a grid superimposed over the existing façade, a matrix supporting its own deconstruction. Like anamorphoses, volume appears and outlines a new surface – a wall of landscape. Our perception is blurred: gravity, orientation and scale are manipulated. The wall becomes carved out, dilated and deformed.

The suggested worlds and landscapes pile up one on top of the other. Different realities stack up in this new three-dimensional space-time.

The façade is a transition space from one ephemeral world to another. It is transfigured by the projected light, like the parietal painting in the Chauvet Cave that Werner Herzog shows us in 3D. The wall is kinetic, disappearing to let new images appear: images from Georges Méliès’ Faust.

The projection lasts a moment, like a journey. The book closes again. Ubiquity ends on a moment that is once again the present. The Anna Amalia Library finds its façade once again.

The algorithmic worlds have remained in the entropic machine.

La bibliothèque Anna Amalia est un lieu de mémoire. Le premier support de cette mémoire sont les rayonnages qui permettent le classement des livres. Cette trame organisationnelle a une fonction de visibilité et de pérennité. Sans elle, nous nous perdrions dans la multitude des livres et donc dans la perte et l’oubli. L’autre support de cette mémoire est évidemment le livre lui-même — support à une multitude d’histoires, d’images, de lieux et de vies — de signes. C’est cette pluralité de lieux de temps et d’espace que nous avons voulu montrer, à la manière des « polytopes » de Iannis Xénakis. Ainsi, une grille vient se superposer à la façade existante, support matriciel à sa décomposition. Telle des anamorphoses des volumes apparaissent et dessinent un nouveau relief – un mur paysage. Notre perception est troublée : gravité, orientation, échelles sont manipulées. Le mur se creuse, se dilate et se déforme. Les mondes et paysages évoqués s’imbriquent les uns dans les autres. Différentes réalités s’emboîtent dans ce nouvel Espace-Temps tridimensionnel. La façade est un lieu de passage d’un monde éphémère à un autre. Elle est transfigurée par cette lumière projetée, telle cette peinture pariétale dans la grotte de Chauvet que nous montre en 3D Werner Herzog. La paroi est cinétique, et disparait pour laisser apparaître quelques images : celles du Faust de Georges Méliès. La projection dure un temps, le voyage aussi. Le livre se referme. Une ubiquité se termine sur un temps redevenu présent. La bibliothèque Anna Amalia retrouve sa façade. Les mondes algorithmiques sont restés dans la machine entropique.

http://www.genius-loci-weimar.org/en/festival/competition/